
« Le passage de Dieu, on le voit toujours dans un second temps. Moi-même, après avoir vécu cette expérience, c’est seulement maintenant que je commence à dessiner le passage de Dieu. Après la croix, il y a la Pâques, après les moments difficiles, il y a toujours le soleil qui vient apporter de la lumière et du réconfort. »
Pierluigi Maccalli, missionnaire au Niger, retenu en otage pendant deux ans et libéré le 8 octobre dernier, est revenu sur son temps de captivité auprès de Radio Vatican, la radio qu’il pouvait écouter alors même qu’il était otage. Il raconte ce temps vécu comme « une expérience intérieure de communion avec toutes les victimes innocentes qui se retrouvent subitement catapultées dans une réalité inimaginable ».
Il l’affirme, sa foi l’a « soutenu ».
« Je me suis confié au Seigneur en disant : ‘ce que j’ai, je te l’offre, c’est ma vie’. Ma prière et l’Évangile, que je pouvais revisiter, étaient une compagnie qui me soutenait et je crois pouvoir dire aujourd’hui que c’était difficile mais ma foi s’est renforcée dans cette épreuve. »
Mais il évoque également « des moments de découragements ».
« Je peux avouer, en toute vérité, que j’ai fait l’expérience de la nuit obscure, du silence de Dieu que j’ai imploré. Je pouvais crier avec Jésus : ‘Père, pourquoi m’as-tu abandonné ?’ (Ps 21, 2a) mais je savais qu’Il était là. »
C’est un message d’espoir qu’il souhaite désormais transmettre.
« Le passage de Dieu, on le voit toujours dans un second temps. Moi-même, après avoir vécu cette expérience, c’est seulement maintenant que je commence à dessiner le passage de Dieu. Après la croix, il y a la Pâque ; après les moments difficiles, il y a toujours le soleil qui vient apporter de la lumière et du réconfort. Cette expérience nous enseignera peut-être d’autres valeurs, quelque chose de plus essentiel qui est aussi un trésor à découvrir. Gardons toujours l’espoir et faisons confiance à Dieu qui n’abandonne jamais ses enfants. »
M.C.